Lettre d’adieu à ma dépendance : l’alcool 

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Témoignage anonyme

Le 10 octobre 2020

Je n’en peux plus d’être « high » le soir et de m’en vouloir au réveil, de me sentir comme une incapable.

Ce matin, je suis sortie vider mon bac de recyclage bien plus rempli de bouteilles de vin que de papiers ou de cartons. Pas normal…

J’ai maintenant la ferme intention d’y mettre que des emballages de boîtes de biscuits mangés par mes deux enfants et des circulaires de Publisac.

Je sais que ce ne sera pas facile, car ce poison s’est insinué dans ma vie lentement, au court des dernières années, au fil des épreuves qui s’abattaient sur moi, jusqu’à être toujours la seule solution. Pour me donner du courage, pour oublier, pour me donner la force, pour combler un vide immense, pour calmer mon stress, pour être heureuse l’instant d’une bouteille ou plus…

Toutes des bonnes raisons, mais avec la mauvaise solution pour faire face à l’adversité.

Je sais que j’ai cette force en moi, il suffit de la déterrer de mes ruines, de regarder devant et de me rebâtir.

Je n’en peux plus d’être « high » le soir et de m’en vouloir au réveil, de me sentir comme une incapable. Je ne veux plus vivre comme ça; dans une éternelle spirale malsaine. Je sais que je dois cesser de saouler mes émotions pour arriver à retrouver un équilibre pour être bien dans ma tête et dans mon corps.

Plusieurs fois, je ne sais plus combien, je me suis dit : « C’est assez, je veux aller mieux! » Toutes ces tentatives, je les ai sabotées parce que c’était plus facile de boire que de faire face à ma vie.

Aujourd’hui, c’est fini. Cette lettre est symbolique et puissante pour moi. Cette fois, c’est la bonne. Je sais que j’ai cette force en moi, il suffit de la déterrer de mes ruines, de regarder devant et de me rebâtir.

Ça l’air facile écrit comme ça…  Un jour à la fois ou une heure à la fois s’il le faut. J’ai l’espoir et le vouloir!

Adieu alcool, ma vie sera plus douce sans toi.