Texte par Laurence Loubier, finaliste du concours Mes tempêtes intérieures
À celle que j’ai été
Tu étais torturée, tu avais un trou au milieu du ventre que tu as tenté de remplir avec diverses substances. Tu étais malheureuse, à constamment te comparer aux autres et à ne voir que tes lacunes ou tes défauts. Tu croyais devenir un meilleur humain lorsque tu consommais. Tu pensais que ta vie devenait plus douce, tes problèmes envolés. Évidemment qu’il n’en était rien. Tu t’es détruite à petit feu, consumant lentement mais sûrement ton estime, ton potentiel, ta vivacité, ton essence.
À celle que je suis
Sobre depuis bientôt un an, tu apprends à te connaitre tranquillement. Tu te croyais forte et indépendante, mais tu réalises que tu doutes constamment. Ta confiance est à rebâtir. Tes limites sont à redéfinir. Ta parole est à prendre. Qui es-tu? Tu te rends comptes que ton évolution sera le fruit du travail et de la souffrance. L’honnêteté est ta planche de salut. Sans elle, tu es en danger. Tu te dois de faire le ménage qui s’impose. Si tu le bâcles, tout peut être à recommencer.
À celle que je veux devenir
Tu es en paix. Tu t’acceptes pour ce que tu es. Tu ne regrettes plus les montagnes russes du passé, tu les a assez fréquentées. Tu sais que le bonheur est un long sentier ascendant. Tu n’aspires qu’à un doux bien-être, où ta tête et ton cœur se retrouvent enfin. Tu laisses la place à la confrontante réalité. Et sans craintes, tu y fais face.