Premier changement : la sobriété

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Texte par Sonia Laroche 

Je constate aussi qu’il n’y a pas que ma consommation qui était all in, je suis comme ça.

Finalement, après ma pause de trois semaines en prévision de mes party de Noël, je me sentais tellement bien que j’ai décidé de poursuivre. Je me suis jouée un tour et j’en suis maintenant à huit mois sans alcool ni drogue. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu la vie sans filtre flou. Je suis en train de redéfinir ma vie avec une clarté oubliée. Je crois bien que si je n’avais pas arrêté ma consommation excessive, jamais je ne me serais doutée que j’avais un problème. J’avais vraiment le feeling que je me contrôlais en me mettant des limites : pas avant d’avoir terminé mon quart de travail, ne boire que des bières faibles en alcool, me commander que des galopins…  sans gêne de les sauter quand LE verre de trop venait d’être englouti.

Je constate aussi qu’il n’y a pas que ma consommation qui était all in, je suis comme ça. En ce moment, dans mes résolutions, je le suis, je gère toute les facettes en même temps. I’m this way… nothing in between. Puisque je suis disciplinée comme un soldat, arrêter ma consommation d’alcool et de cannabis, même en me jouant un tour, c’est fait du jour au lendemain, sans aide extérieure. Je sais que ce n’est la même chose pour tout le monde. Je n’ai pas vraiment de mérite, mais je reconnais la chance que j’ai d’avoir de la facilité à tenir mes résolutions.

De plus, l’alcool engourdissait ma conscience au point où j’ai traîné une charge de tristesse et de colère sur une si longue période que j’en suis devenue amère, ce n’est pas mêlant, je transpirais la IPA.

Bien que mon arrêt de boire m’ait aidée dans mon rétablissement, je dois me rappeler que c’était d’abord un aggravant de ma dépression et non le point de départ. J’étais épuisée de me relever des embûches que je rencontrais les unes après les autres et dont je niais l’existence depuis longtemps. De plus, l’alcool engourdissait ma conscience au point où j’ai traîné une charge de tristesse et de colère sur une si longue période que j’en suis devenue amère, ce n’est pas mêlant, je transpirais la IPA. Ma réhabilitation doit donc être plus large que de seulement focaliser sur l’abstinence, qui en soi, est le début d’un cheminement vers la sobriété émotive.

Ce que tu fuis te suit, ce à quoi tu fais face s’efface.