La conscience…pleine ou quoi?

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Texte par Eliane Gagnon

Depuis 5 jours, je me suis mise à pratiquer la méditation de façon plus assidue avec l’application mobile de Sam Harris « Waking up ». Cinq jours. C’est pas grand chose mais aussi minime que cela puisse paraitre, je sens déjà quelques bienfaits. Mais je me questionne. Comme toujours. Toutes ces questions qui m’habitent, laissées sans réponse, me donnent envie d’écrire plein d’essais et d’engager toutes sortes de discussions sur différents sujets. Sauf que…je n’ai pas de « ghost writers » essayistes et je réalise qu’il y a seulement 24 heures dans une journée. 24 heures.

Alors voilà, je décide de prendre un moment pour parler de conscience. De pleine conscience. Méditer, ça permet de réaliser que j’en ai une. Un bon début, me direz-vous. Mais je me demande dans quelle mesure elle est pleine. Oui, pleine d’idées, de pensées, de choses à faire, de deadlines, de désirs, de rêves, etc. Mais pour tout dire, la pleine conscience, j’ai aucune idée c’est quoi et je suis fascinée par l’activité mentale de mon cerveau lorsque j’essaye de m’adonner à cette pratique. Je me dis : « est-ce qu’il y a une bonne façon de faire? Est-ce que je suis vraiment en train de méditer si je pense au trop plein d’émotions qui m’habitent ou à ma to-do?» Oui, j’embrasse l’idée de sentir mes mains sur mes cuisses pendant la méditation, noter où est-ce que ma respiration est plus prononcée et tout le tralala méditatif. Je comprends mais en même temps non. Même si je me concentre sur ma respiration, les idées fusent de partout. Ça peut tu être ça, le moment présent? Je ne sais trop quoi penser.

Il reste que je me considère assez éveillée comme être humain malgré le fait que je sois incapable de rester 30 minutes à méditer et observer mes pensées sans les juger. C’est clair que je les juge, que je me juge pis que je me trouve donc « paquet de nerfs » sur ma chaise ou dans mon lit, tentant de trouver la position idéale pour m’abandonner à ce moment-là. Comme aujourd’hui, Sam Harris disait : « Essayez de ne pas bouger, de ne pas vous gratter, même si ça pique, même si c’est inconfortable parce que dans la vie, il peut arriver des situations où la douleur sera insupportable et où vous ne pourrez simplement rien faire à propos d’elle. » J’aime l’idée mais je dois avouer : je me suis grattée. 12 fois. Et je me suis trouvée poche de pas réussir. Mais au fond, si je tourne ça en ma faveur comme j’aime le faire dans beaucoup de sphères de ma vie, je me dis qu’au fond, la pleine conscience ça peut justement être la capacité de se voir aller, de voir quel comportement (consommation dans l’excès, pensées noires & destructrices, compulsion dans la nourriture ou le travail par exemple) ne nous fait pas de bien, nous retarde ou nous fait stagner émotivement. Pour ma part, même si j’ai l’air d’être un peu partout et super engagée avec Soberlab et mes milles projets, je me surprends très souvent à douter et à remettre en questions beaucoup de choses, sûrement trop de choses. Est-ce que c’est mauvais en soi ? Je ne sais pas et j’ose croire que non. Par contre, passer trop de temps à douter, à questionner et même à dramatiser, ça fait en sorte que les choses qui me tiennent à cœur avancent moins vite et que l’espace de création que j’aimerais avoir est teinté de crottes de mouettes. Drôle d’image mais c’est ça pareil.

Je ne suis clairement pas maitre dans l’art de méditer ou de respirer et loin de moi l’intention de le devenir mais je peux dire que pendant mes 5 derniers jours de méditation consciente, je me suis éveillée sur mon désir d’écrire, de poursuivre dans ma voie créative, à tout prix. Oui, j’ai une mission sociale, il n’y a pas de doute là-dessus et personne ne peut me l’enlever. Je réalise aussi que ma sobriété n’est pas acquise à tous les jours ; c’est-à-dire que je dois m’en préoccuper et l’accueillir comme elle se présente. La réalité c’est que ce n’est pas toujours rose de tout vivre à jeun mais j’apprends, encore et à tous les jours de ma nouvelle vie, à accepter qui je suis, faire des prises de conscience qui parfois, font mal. Sans cette mission sociale, je l’avoue, ma vie serait plate mais ça ne m’empêcherait pas de vouloir réaliser mes projets les plus fous, mes plus grands rêves. Et Dieu sait qu’ils ne sont pas tuables ces rêves-là. Et s’ils ne meurent pas, c’est sans doute que je dois les réaliser…par tous les moyens.  C’est important de ne pas oublier la flamme, la créativité et tous ces mots qui sont pour moi, plus qu’une délivrance…ils sont un remède.

La bonne nouvelle : j’ai une conscience. Et je suis rendue au jour 6. Je ne dois surtout pas oublier de faire ma méditation.

Ah oui, et je dois trouver des collaborateurs, auteurs, bloggeurs pour explorer toutes sortes de sujets de l’actualités en lien avec le bien-être, la santé, l’équilibre, les addictions, la nutrition, la créativité, les passions, l’entreprenariat social. Tout ce qui peut contribuer à nous faire grandir, nous instruire et faire du bien à l’âme, on veut le lire au Soberlab! Tu as une idée de chroniques, de billets, d’essais, écris à [email protected] pour proposer tes idées!

NAMASTE