« Be the change you wish
to see in the world. »
– Ghandi
Ça commence par mon histoire, parce que sans elle Soberlab n’existerait pas.
Il était une fois, une petite fille de Montréal-Nord qui voulait changer le monde. Une petite fille qui avait le désir sincère de faire une différence sur cette planète. Cette petite fille-là était remplie de peurs, remplie de doutes. Elle a fait ben des affaires pour se faire aimer, pour se faire reconnaître. Elle ne savait pas que pour être bien, elle devait apprendre à s’aimer inconditionnellement, à se traiter comme la personne la plus importante de sa vie. Elle pensait que ce serait des bien matériels, des gens ou des accomplissements qui la rendraient heureuse. Le bonheur. Elle le cherchait dans la prochaine aventure, la prochaine relation, le prochain succès, le prochain party. Elle voulait tellement d’amour et de reconnaissance qu’à l’âge de 14 ans, elle a commencé à poursuivre son plus grand rêve, celui de devenir une grande actrice de cinéma pour prouver au monde entier qu’elle était capable, qu’elle avait de la valeur. Le regard des autres, c’était comme une drogue.
La grande rêveuse poursuit son bout de chemin pour finalement réaliser son rêve de devenir comédienne. Le bonheur ? Pas de bonheur. Des moments d’euphories. Des grosses brosses, des partys de mongoles, des moments glorieux et moins glorieux, une foule de moments oubliés, engourdis, perdus dans les vapes de lendemain de veille qui font mal au cœur, à l’âme. Le bonheur est toujours pas là. Elle recherche les « buzz » dans tout. Un projet n’attend pas l’autre, incapable d’être dans le moment présent, elle sait qu’elle a une personnalité excessive compulsive. Mais elle pense que l’abus c’est la vie, que c’est normal de consommer comme ça puisque les gens qui l’entourent consomment comme elle. Mais non. C’est pas normal. Y’a de la souffrance en-dessous de ces excès-là et elle est incapable d’arrêter. À chaque gueule de bois, elle se dit que cette fois, c’était la dernière. Mais en vain, elle retourne toujours aux mêmes comportements destructeurs, au même sabotage qui lui donne l’impression d’être en vie. Et le manège dure pendant une quinzaine d’années avec nombre de conduites en état d’ébriété qui auraient pu lui coûter la vie ou celles d’innocents.
Mais son Il était une fois s’est transformé en un destin heureux, un destin qu’elle n’a pas prévu mais qu’elle a souhaité plus fort que tout. L’univers a entendu son plus grand désir : celui de faire une différence sur cette planète, de changer le monde, à sa façon. Et sa façon, c’est le Soberlab : un laboratoire pour encourager des gens qui souffrent en silence ou qui ont souffert d’une dépendance quelconque à venir tenter une expérience de connexion humaine, de créativité et de plaisir pour maintenir une sobriété heureuse et durable. Parce qu’elle sait, au plus profond de son être que c’est en s’accrochant à nos rêves, à nos passions oubliées et à une communauté que la vie prend tout son sens. Et c’est en partageant et en unissant nos voix, nos idées et notre créativité que la culture de la sobriété peut avoir la place qu’elle mérite dans notre société, que nous pouvons être vus, entendus et respectés en plus d’inspirer nombres d’êtres humains à ne plus avoir peur de dire qui ils sont vraiment, de dire ce qu’ils ont traversé pour enfin trouver le bonheur.
Parce que le bonheur, c’est lui qui change le monde.