Texte par Sonia Laroche
Guérir mon âme m’a inspirée à prendre soin de mon corps aussi.
J’ai une énorme soif de reconnaissance de mes pairs. Je ne suis pas certaine d’où ça vient, mais je sais que ça envenime ma vie. En ayant l’impression qu’on ne reconnait pas mon savoir-faire, mon savoir-être change. Je deviens cynique et je lance des piques comme un porc-épic. Cette soif d’acceptation des autres m’empêche de nommer clairement mes attentes. La fameuse peur de ne pas être aimée m’incite à me taire. Mais là, j’apprend à me reconnaître moi-même, à me donner douceur et amour et à faire face à mon humeur.
Je n’anticipe plus les réactions des autres.
J’ai l’aide d’une merveilleuse psychologue qui m’accueille sans me dire quoi faire. Je mets le doigt sur mon nœud et le dénoue. C’est d’une facilité déconcertante, surtout sans filtre flou autour de mes réflexions. J’accueille ma sensibilité, j’admet mes attentes et je nomme mes besoins. Je n’anticipe plus les réactions des autres. Mieux encore, peu importe ce que les autres font ou veulent, j’arrive à prendre mes décisions en tenant seulement compte de ce que je veux.
Admettre que je ne peux pas créer chez l’autre le besoin de me trouver nécessaire est impératif puisque je me fais du mal à attendre tristement quelque chose qui ne viendra jamais.
Une fille de passion all in comme moi se donne à fond dans tout ce qu’elle fait. Dans mes emplois, j’ai l’habitude de me former au maximum dans plusieurs sphères afin d’être le plus autonome possible et pouvoir être utile en cas de besoin. Comme je suis également loyale et dévouée, j’avais ainsi l’impression d’être une employée clé dans mes lieux de travail. Bien entendu, mon ancien mode de vie venait souvent biaiser mes perceptions de “leurs besoins”, ce qui accentuait mes frustrations de “ne pas être considérée”. Admettre que je ne peux pas créer chez l’autre le besoin de me trouver nécessaire est impératif puisque je me fais du mal à attendre tristement quelque chose qui ne viendra jamais. Je dois plutôt être loyale envers moi-même.
Mon choix de ne plus consommer m’aide à faire face aux comportements que je veux enrayer. C’est bien plus facile quand on voit clair! Avant, j’avais des conversations constantes dans ma tête. C’en était épuisant au point d’avoir besoin de les endormir avec un joint et une bière.
Guérir mon âme m’a inspirée à prendre soin de mon corps aussi.