Par Vincent Morin
Les boissons énergisantes et les stimulants légaux sont en vogue sur le marché depuis plusieurs années.
Les boissons énergisantes et les stimulants légaux sont en vogue sur le marché depuis plusieurs années. Ces produits surfent sur une vague populiste.
On en voit dans tous les dépanneurs sous différentes appellations, au gymnase et dans les magasins d’alimentation avec les pré-workouts et fat burners.
Vous imaginez une pulsation cardiaque démesurée avant un effort lors d’un entraînement?
Il y a aussi eu l’époque, heureusement révolue, des pilules d’éphédrine et de caféine. Ces cachets, très dangereux puisque combinant deux types de stimulants, ont été retiré des marchés canadiens puisque jugés, avec raison, trop néfastes pour la santé. Vous imaginez une pulsation cardiaque démesurée avant un effort lors d’un entraînement? Évidemment, malaises et décès ont eu lieu avant l’interdiction.
Certains produits très puissants qui sont disponibles uniquement aux États-Unis peuvent tout de même se retrouver dans les gymnases canadiens en raison de divers sites Internet.
On peut aussi y développer une dépendance, certains ne pouvant plus s’entraîner avant d’avoir ingurgité leur « jus d’avion »
Si on parle des pré-workout et des fat burners, il est encore possible de les trouver. Il est aussi très facile de ne pas connaître sa tolérance aux produits. On peut aussi y développer une dépendance, certains ne pouvant plus s’entraîner avant d’avoir ingurgité leur « jus d’avion ». Encore une fois, il y a eu divers cas reportés de surdose et de décès.
J’ai moi-même eu une très mauvaise expérience avec un produit nommé « Redline » il y a de ça plusieurs années. Et je n’ai pas été le seul à ne pas avoir aimé l’effet complètement débile de ce liquide beaucoup trop puissant au goût de bonbon surchargé. Plusieurs individus m’ont confié avoir à peine bu la moitié d’une petite bouteille avant de se retrouver avec des tremblements et de l’arythmie cardiaque.
Pour ce qui est des boissons énergisantes, le phénomène est évidemment très répandu et médiatisé.
Je crois fermement que ce type de breuvage ne devrait pas être disponible pour les mineurs. On s’entend que l’adolescent moyen aime repousser les limites et se donner des défis. En tant que société, on se met un peu la tête dans le sable en acceptant de laisser entre les mains de jeunes ces produits potentiellement dangereux. On multiplie aussi les dangers lorsque les stimulants sont combinés à de l’alcool (Four Loko et mélanges de type vodka-red bull).
Évidemment, pour les adultes, certains vont me dire que les boissons énergisantes ont leur utilité. C’est vrai, en partie. Un parent monoparental qui n’a pas dormi de la nuit peut avoir besoin d’un coup de pouce pour passer au travers de sa journée. Un automobiliste peut avoir besoin d’une surcharge d’énergie pour ne pas tomber endormi au volant lors d’un long périple.
Le problème est la banalisation.
Le problème est la banalisation. J’ai connu diverses personnes devenues totalement dépendantes de ces boissons. Un cas en particulier m’a profondément dérangé : une ex-copine avait transféré ses dépendances aux amphétamines (speed) vers les boissons énergisantes. Pour le cœur, je peux vous garantir qu’il ne doit pas y avoir de différence entre deux pilules de speed et six Red Bull…
Un ami est également décédé d’un malaise cardiaque il y a quelques années. Un homme sportif dans la fleur de l’âge. Il consommait régulièrement des boissons énergisantes. Même s’il n’y a pas de preuve directe en corrélation avec sa mort, ça m’a tout de même convaincu de ne plus jamais en consommer.
Author: Vincent Morin
Un boxeur qui est devenu journaliste, qui s’est plongé dans sa passion pour remplacer des comportements destructeurs.