Texte par Véronique Bannon
Je crois au pouvoir de la parole. J’adore entendre parler le monde!
Y’a des journées ou des semaines où tu sens que tu perds tout ! Tu sens que tu déçois, que tu en fais trop ou pas assez. Tu fais semblant, pour te faire aimer. Malgré toute la sincérité du monde, rien ne fonctionne. Les mots sortent toutes croches, nos gestes sont maladroits. Tu t’endors en pleurant en te disant « mais voyons qu’est ce qui cloche? »
J’ai beaucoup lu, réfléchi, étudié et parler avec mes proches. Parfois, on s’auto-analyse peut-être un peu trop mais j’ai besoin de comprendre. À travers ma guérison, j’ai besoin de connaître la vérité même si elle est laide, même si elle me trouble. Qui a raison ? Qui a tort? Ce n’est pas ce qui importe finalement. L’important c’est de comprendre nos différences.Je crois au pouvoir de la parole. J’adore entendre parler le monde! Je ne juge pas mais j’écoute. J’entends et j’adore comprendre les histoires. C’est ce qui m’aide à comprendre l’humain.
J’ai beaucoup de difficulté avec la fuite, le mensonge et rejeter la faute sur les autres. Nous sommes responsables de nos actes! Je suis capable de dire que j’ai eu tort et je suis capable de m’excuser Parfois, je m’excuse même d’exister! À ne pas faire à la maison! C’est mon combat personnel, mon histoire.
Je voulais tellement me faire aimer que je « calculais l’amour » avec un like, un commentaire, retweet, qui sont le résultat d’une fraction de seconde d’approbation, pas de l’amour véritable.
Vous savez, plus nous fuyons, plus ça remonte à la surface et ça fait encore plus mal. Nous vivons dans un monde compliqué et c’est difficile d’y faire sa place lorsque nous sommes sensibles, surtout à l’air des réseaux sociaux. On choisi la facilité. On fuit ! C’est facile de blesser, de critiquer, de parler contre elle ou lui. C’est simple comme bonjour! On juge, on ferme l’écran, on le rouvre à nouveau et on recommence. Mais en bout de ligne, on se perd en tant qu’être humain, en tant que personne aimante.
Je parle souvent à mon fils et je lui dit: « Milan, parle-moi. Ne fuis pas! ». La fameuse phrase « C’est en parlant qu’on se comprend », c’est vrai! Les réseaux sociaux, les textos etc … ça n’aide pas à guérir le mal que je pouvais avoir à l’intérieur de moi. Je voulais tellement me faire aimer que je « calculais l’amour » avec un like, un commentaire, retweet, qui sont le résultat d’une fraction de seconde d’approbation, pas de l’amour véritable.
J’apprends aussi à m’accepter quand en moi une masse noire de culpabilité me gruge à l’intérieur.
Être soi-même avec nos erreurs et nos bons coups. J’ai compris que je ne pouvais pas plaire à tout le monde. Je me suis tant justifiée car je voulais tant réussir mon seul objectif : « être une bonne personne ». Un jugement! Je tombais je me disais «oui c’est vrai je suis comme ci comme ça. Je voulais me modeler à l’autre en pensant qu’il avait raison alors on devient lourd et toxique. Toxique pour nous-mêmes! La personne devant toi ne sera jamais toi!
Il faut se regarder mais surtout, il faut se pardonner… et s’aimer tel que nous sommes! J’apprends aussi à m’accepter quand en moi une masse noire de culpabilité me gruge à l’intérieur. Mon insécurité prend alors toute la place et c’est exactement là que je me perds, que je patauge dans mon auto-destruction et surtout, dans mes dépendances.
Et puis merde! Je suis qui je suis. Le résultat est imparfait mais c’est moi! Et toi, tu es qui tu es et c’est beau et parfait ainsi!