Texte par Angélie Lamarre
Cette idée est populaire dans notre société, mais est-ce que les boissons alcoolisées sont réellement essentielles?
Que ce soit dans un 5 à 7, un spectacle, au restaurant, en voyage, pour un anniversaire, une occasion spéciale, l’alcool, en petite comme en grande quantité, est consommée et popularisée par notre société. Pensons aux annonces télévisées d’hommes qui boivent une telle sorte de bière et que celle-ci leur amène une panoplie de belles filles en maillot de bain. Pensons aux normes de notre société qui nous disent que pour remercier des amis de nous avoir invités pour souper, il est poli de leur offrir une bouteille de vin. Lorsqu’on se présente dans une soirée et qu’une personne nous offre de l’alcool que nous refusons pour quelconque raison, la première question de cette personne est « pourquoi ».
La société visualise l’alcool comme nécessaire et minimale dans une occasion spéciale à un tel point que ceux qui n’en consomment pas doivent s’expliquer et restent souvent incompris. Cette idée est populaire dans notre société, mais est-ce que les boissons alcoolisées sont réellement essentielles?
La réponse à cette question est non. Cette consommation n’est pas réellement un besoin propre à l’humain, c’est nous qui l’avons créé.
Souvent, nous pensons que l’alcool est responsable de l’amplification de notre plaisir lors de festivités; ce n’est pas totalement faux. À la base, l’alcool agit comme dépresseur du système nerveux central. Ce n’est certainement pas une coïncidence si nous, majoritairement les femmes, terminons souvent nos soirées très arrosées en larmes pour des problèmes qui n’en sont pas. En petite quantité, il est vrai que cette substance a des effets d’euphorie et de relaxation. Nous nous sentons apaisés, la vie est belle, nos problèmes sont moins graves, tout va bien. Cependant, plus notre taux d’alcoolémie s’amplifie, plus que les symptômes qui apparaissent sont importants : dépression, maux d’estomac, parfois même vomissements, diminution de notre motricité, etc. Lorsque nous y pensons bien, les impacts négatifs sont bien plus importants que les positifs à court terme. Où est le besoin de consommer excessivement de l’alcool lors d’une soirée, si c’est pour terminer ivre, triste, et se réveiller le lendemain matin mal en point, parfois même en ne se souvenant même plus de la veille?
Tout ça, sans même compter les conséquences de nos gestes influencés par cette désinhibition momentanée.
Cependant, selon les normes de notre société le bon verre de vin blanc après le boulot est important et seul lui va nous aider à nous calmer du stress vécu dans notre journée, right?
Pour ceux qui ont une consommation modérée et qui ne se reconnaissent pas dans la dernière situation, connaissez-vous l’impact de l’alcool même consommé à petite quantité, mais régulièrement sur le long terme? En plus des interactions possibles avec certains médicaments tels que les dépresseurs, les antidépresseurs et autres, il a un impact important sur le corps. L’éthanol contenu dans les boissons alcoolisées est cancérigène et entraine une augmentation des triglycérides dans le sang ce qui a pour impact de favoriser le développement de maladies cardio-vasculaires (exemple : crise cardiaque). Ces conséquences sont très sournoises étant donné qu’elles se présentent graduellement et ainsi, laissent l’illusion d’être totalement inoffensives aux yeux du consommateur. Cependant, selon les normes de notre société le bon verre de vin blanc après le boulot est important et seul lui va nous aider à nous calmer du stress vécu dans notre journée, right?
En somme, il est vrai que l’alcool à court terme a des impacts positifs. Nous nous sentons relaxés, détendus. Ce n’est pas sa consommation précisément qui est un problème, c’est la relation qu’entretient notre société avec elle. La bouteille de Champagne ne devrait pas être vue comme un indispensable à avoir lors du nouvel an. Ce n’est pas à l’alcool que nous devrions penser lorsque nous sommes tendus et que nous avons à nous relaxer. L’alcool, nous en créons le besoin et à long terme, le besoin se transforme en dépendance. Comme pour toute chose, la consommation excessive peut être fatale. Pourquoi ne pas changer nos habitudes de consommation par d’autres? Par exemple, à la place de boire un verre d’alcool pour nous détendre après le travail, pourquoi ne pas se servir un grand verre d’eau froid et relaxer dans une douche chaude? L’alcool n’est pas un vrai besoin et ne devrait jamais être considéré comme tel.