Merci à ma résilience

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Texte par Véronique Bannon, crédit photo Julie Perreault

Parce qu’à travers mes incompréhensions, mon mal à l’âme, mes peurs… je crois que j’ai appris beaucoup, surtout sur ma résilience !

17 août : c’est ma fête !

Vous savez, dans la vie, nous vivons des hauts et des bas – oui, c’est la vie, et on deal avec elle. Moi, je dirais qu’en une année, j’ai vécu une rechute assez impressionnante mentalement, physiquement j’ai été vidée, brûlée, name it.  J’avais comme l’impression d’avancer, de reculer, d’avancer encore mais de reculer, et même de débouler !  Honnêtement, une année épouvantable.  Bref : pour moi, mon année commence aujourd’hui, le 17 août.

Parce qu’à travers mes incompréhensions, mon mal à l’âme, mes peurs… je crois que j’ai appris beaucoup, surtout sur ma résilience ! J’ai appris à me connaître. J’ai décidé (enfin!) de mettre mes limites.  N’entre plus dans ma vie qui veut ! J’ai ma famille, mes amis qui sont là et je leur en suis tellement reconnaissante car, à travers mon ouragan, ils ne m’ont jamais lâchée. Ils croyaient en moi plus que moi-même.  Et quand tu vis avec un mal à l’âme, tu dois de te protéger des gens qui, malheureusement, peuvent profiter d’une vulnérabilité et ouvrir une plaie qui essaie de se fermer tranquillement. Non, je ne veux plus ça.

Je suis qui je suis et, comme je dis souvent, « complètement imparfaite », mais c’est moi !  J’ai tellement voulu être quelqu’un d’autre, mais c’est impossible.

Je dois apprendre à m’aimer avant tout. Et pour moi, qui me définissais à travers le regard des autres, c’est tout un travail. Mais c’est comme ça, chacun ses combats.  Je regarde mon fils aller, avec sa joie de vivre et sa confiance.  Il est contagieux et ça fait du bien. Avant, ses « Je t’aime maman, tu es la meilleure maman du monde ! » me faisaient mal, mais mal !  En moi, je me disais : « Milan, toi qui es si merveilleux, si tu savais à quel point que je me sens comme une merde !  Comment peux-tu m’aimer ? » Mais aujourd’hui, ses « Je t’aime », je suis capable de les prendre jusqu’au cœur, avec la larme à l’œil même. Milan a cette capacité de comprendre, il a une compassion et une empathie incroyables ! u yilxNous avons fait un enfant heureux qui, oui, vivra des trucs difficiles ; mais il est déjà plus armé que je l’étais à son âge.  Pour moi, c’est une belle victoire et je suis si fière de lui.  Dieu, que je l’aime !  Vous le savez je crois, haha !

Je suis une fille qui adore rire, qui aime les gens et je suis maintenant capable de vivre pleinement et d’apprécier ces petits moments de bonheur. J’ai laissé toute ma vie les autres décider pour moi, il est à peu près temps que je me choisisse !  J’ai décidé d’avoir le contrôle de ma vie !Je suis qui je suis et, comme je dis souvent, « complètement imparfaite », mais c’est moi ! J’ai tellement voulu être quelqu’un d’autre, mais c’est impossible.  Je ne peux qu’essayer d’être la meilleure version de moi-même.  Je me relève aujourd’hui et oui, je vais le dire : j’en suis fière !  Car oui, la rechute m’a emmenée loin : où ça fait le plus mal, où je flirtais avec la mort, la mort que j’ai presque rejointe en 2010.  Mais vous dire comme je suis fière d’avoir réussi, avec un sac à dos pleins de roches, à surmonter mon Everest !

Ma peur de l’abandon, ma dépendance d’être aimée à tout prix, je veux apprendre à les apprivoiser, les connaître pour faire de bons choix pour moi.  J’ai envie d’être fière de moi. 

La souffrance, la douleur humaine, je connais et ça me bouleverse toujours, et sûrement pour toujours.  Mais j’ai décidé de l’accueillir quand elle viendra à moi, de dealer avec elle, car plus on repousse cette douleur et plus elle nous revient. Sournoise, elle nous blesse encore plus.  Je ne veux pas être dans le déni.  Je veux simplement être heureuse, écouter ma petite voix et faire les projets que j’ai en tête, accepter que je ne suis pas qu’une chose : je suis un ensemble de plein d’émotions, je suis entière, pas à moitié et c’est ben correct !  Je ne veux plus avoir peur de foncer et accepter ce que je ne contrôle pas ! J’aime les gens, j’aime vos histoires!

Je veux commencer ma nouvelle année avec la tête remplie de projets, apprendre à vivre avec qui je suis : une personne aux mille idées, aux mille émotions. Ma peur de l’abandon, ma dépendance d’être aimée à tout prix, je veux apprendre à les apprivoiser, les connaître pour faire de bons choix pour moi. J’ai envie d’être fière de moi. Le passé c’est le passé, pour toi comme pour moi.  La vie est courte, mais elle est là, ici et maintenant, avec les bouts tough et les belles surprises. L’amour, oui l’amour : on doit s’aimer plus, ici et maintenant. J’ai un truck plein d’amour à donner, et ça fait du bien !  Merci à ma résilience, je suis prête à sauter même si c’est haut, même si j’ai peur, même si je tombe, et même si mon monstre en moi voudra prendre la place quelques fois…  Je le connais, je me connais et je vais arriver où je veux aller, même si d’où je viens peut être encore souffrant. Je vais me battre pour être celle que je veux être, pour vrai.

Oui, merci à ma résilience !

 

Author: Véronique Bannon